Rue Lepère : 35 logements
L’idée est de construire un bâtiment de dimension modeste, de cinq niveaux maximum, résidentiel, qui doit être en harmonie avec l’environnement existant.
Installé dans la pente, l’immeuble principal orienté nord-sud dans le sens de la pente laisse entrevoir sa petite façade de quatre niveaux en alignement sur la rue. En partie basse du terrain, une aile perpendiculaire de deux niveaux enserre le jardin privatif arboré. Cette aile de bâtiment située en contrebas de la rue ne masque pas la perception visuelle vers le parc des Dervallières depuis la rue Auguste Lepère.
Les bâtiments sont organisés autour d’un petit parc accessible à tous les résidents. Cet espace privatif est séparé de la rue par l’écran végétal formé par les clôtures. Il accompagne la requalification des espaces publics tout en délimitant de façon claire les domaines publics et privés.En rentrant dans la résidence, on sort du domaine public pour rentrer chez soi à travers son jardin. Cette séquence d’entrée est primordiale. C’est la première impression que l’on se fera de cet ensemble. Il doit donner l’image d’une résidence à la fois accueillante, familière, protectrice et conviviale.
Chaque appartement bénéficie d’un espace extérieur : balcon, terrasse ou jardin privatifs. Aucun appartement n’est implanté au niveau de la rue. Les plans de chaque logement ont été conçus pour garantir un ensoleillement maximum.
A l’est, de petites maisons de villes s’implantent en partie basse du terrain. Ce sont les grands appartements destinés aux familles nombreuses. L’indépendance de ces maisons et des accès permet de préserver la tranquillité de l’immeuble et accentue son caractère résidentiel.
Rue Louis Le Nain : lots D5 et D6
Dans le contexte de la Z.A.C. des Dervallières, Z.A.C. urbanisée, principalement, de logements collectifs en barre des années 60 ; la création de petits immeubles plots, de 18 logements chacun, cherche à favoriser le sentiment de résidentialisation. La conception de ces logements tente de rejoindre le mythe de la maison individuelle.
Le projet propose une individualisation et une intimisation de l’accès au logement pour le plus grand nombre. Un maximum des logements sont conçus avec un accès privatisé, directement depuis la rue.
Les logements, à rez-de-chaussée, font l’objet de traitements spécifiques par la création d’espaces privatifs végétalisés en retrait des façades. Sur le côté ou à l’arrière, les logements profitent de petits jardins privés.
Dans le même esprit, l’organisation des logements en étage se rapproche de la maison individuelle. Les logements, des deux derniers niveaux, sont organisés en duplex, accolés, les uns aux autres, à l’image de maisons mitoyennes en bande et bénéficient d’une grande terrasse. Les grands logements sont placés en duplex au rez-de-chaussée. Le tout combiné, accès privatif en retrait sur la rue, duplex, et jardin privatif, créent véritablement des maisons individuelles organisées en immeuble.
Le parti urbain, d’un îlot perméable et ouvert sur l’ensemble de son environnement, se trouve renforcé par les retraits de façade de la base des immeubles au rez-de-chaussée.
Les espaces vides générés par l’implantation des futurs plots environnants ont conduit à traiter les façades jardin comme des façades nobles, au même titre que les façades rue. Le plot acquiert ainsi une cohérence d’identification quelque soit son angle de vue.
L’architecture contemporaine utilisée vient volontairement en phase avec le style moderne des immeubles du site des Dervallières qui seront conservés. Cette démarche permet d’intégrer cette architecture existante.